Histoire de l'aviation à Grenoble:Aéroport Mermoz (Grenoble 1936-1967)
Au début des années 30, la mairie et la chambre de commerce tombent d’accord avec le conseil général de l’Isère et le ministère de l’air pour doter Grenoble d’un aéroport, tant pour des raisons commerciales que touristiques. Bien que des conseillers municipaux socialistes soient en désaccord avec ce projet, certains soupçonnant le ministère de l’air d’avoir des arrières-pensées militaires incompatibles avec leurs positions, le projet est adopté.
La commune achète un terrain de 110 Ha au sud de Grenoble et le loue pour l’euro symbolique à la chambre de commerce. Celle-ci se charge de construire les infrastructures (halls d’accueil, hangars et assainissement du terrain). L’aérodrome baptisé « Jean Mermoz » est ouvert à la circulation aérienne le 14 octobre 1936, soit moins de deux mois avant la disparition dans l’atlantique sud du célèbre aviateur.
Tous les projets de lignes commerciales échouent les uns après les autres parfois bloqués par le ministère du transport qui ne souhaite pas concurrencer le rail. En dehors de quelques amateurs et de déplacements officiels, l’aéroport n’aura pas apporté grand-chose. Chaque année, La commune et la chambre de commerce comblent le déficit. Pendant l’occupation de Grenoble (Novembre 1942-Aout 1944), les italiens puis les allemands se serviront beaucoup des pistes et en rajouteront quelques-unes. Puis ce sera au tour des alliés de l’utiliser après le départ des occupants en 1944.
En 1951, il est étendu à 71 Ha et réaménagé mais reste essentiellement utilisé par les amateurs des aéroclubs. C’est surtout la zone de servitude de 1000 Ha autour qui bloque l’urbanisation de Grenoble vers le sud et gênent la municipalité et les acteurs économiques.
Dès la fin des années 50, le déménagement de cet aéroport est envisagé .En 1965, la décision finale est prise de transférer les activités des aéroclubs au Versoud dans le Grésivaudan et les activités commerciales à 40 Km de Grenoble dans les terres froides, à Saint Etienne de Saint-Geoir.
En 1967 l’aéroport est fermé et laisse la place au nouveau village olympique, au palais des expositions « Alpexpo » ainsi qu’aux tribunes provisoires de la cérémonie d’ouverture des JO d’hiver par le général de Gaulle.
Le site référence des anciens aéroport français :
http://www.anciens-aerodromes.com/?p=2271
Avant l'aéroport:
un lieu pour les mmeeting aériens
Vue générale de l'aéroport
Avions sur le tarmac
L'aéro-club du Dauphiné
En 1960, il avait 14 avions et 10 planeurs.
1936 : tour de France des prototypes - étape à Grenoble
( Journal Le petit Dauphinois du11/09/1936 et du 13/11/1936)