Quartier Berriat -Projet ARaymond
La Société ARaymond
Dans le quartier Chorier - Berriat - saint-Bruno subsiste une vestige de la poussée industrielle de Grenoble au XIXème siècle, une société que les grenoblois appelaient Raymond-Bouton plus connue actuellement sous le nom des établissements ARaymond.
Créée en 1865 à Grenoble par Albert-Pierre Raymond , cette entreprise doit sa prospérité à l'invention du bouton-pression mis au point à la demande de la ganterie Perrin (aujourd'hui disparue).En 1875, la société ARaymond installe son siège social et son site de production dans un quadrilatère formé par le cours Berriat, la rue Max Dormoy la rue du Drac et la rue Commandant Debelle
Au cours des décennies cette entreprise a su s'adapter pour proposer ses produits de fixation dans les domaines de l'automobile, la santé, l'agriculture, les énergies renouvelables.
Restée longtemps une grosse PME embauchant dans les années 60-70 des centaines d'OS s'échinant dans des conditions de travail difficiles avec des rémunérations parmi les plus basses de l'agglomération, cette entreprise a bien changée. Devenue une multinationale de plus de 7000 personnes (chiffres 2018) ,elle est présente dans de nombreux pays. Le monteur-câbleur de l'industrie étant devenu le chauffeur-livreur du tertiaire, ce sont aujourd'hui des ouvriers qualifiés, des ingénieurs et des techniciens qui composent l'essentiel du personnel de production.
Le projet ARaymond
Au fil du temps le quartier Chorier -Berriat – Saint-Bruno évolue au rythme d'une désindustrialisation et devient un quartier d'habitations et de bureaux. Après plus de 150 ans de présence dans le quartier Berriat , ARaymond a revendu une partie de son site de production, après la délocalisation de sa production sur un site plus adapté (St Egrève). Si l’entreprise conserve son siège social historique et son musée le long de la ligne de tram A, elle a décidé de construire 300 logements, répartis dans 6 immeubles de 7 étages (soit plus de 230 logts/ha) et 20% de logements sociaux, avec la société Eiffage, sur la partie sud de son terrain. La décision favorable à cette opération immobilière a été prise par la municipalité Destot.
Densification et bétonisation sont au cœur de la contestation de ce projet . De plus le taux de parking par appartement (300 places de parking souterrains) va t-il être suffisant pour combler la demande malgré une offre alternative à l'automobile (tramway, bus chrono et vélo) non négligeable
Le site avant destruction
Rue Max Dormoy - derrière le mur aveugle , l'ancienne usine de Raymond-Bouton. A gauche, le parc Marliave
Le projet
Croisement rue Max Dormoy et rue du Drac - C'est joli sur la photo mais ça reste du cube bien enrobé sans trop de génie architectural
Chantier en cours (2018-2019)
Vue depuis rue Commandant Debelle - A gauche , le nouveau siège social tout beau tout neuf de la société ARaymond
ARaymond toujours présent
Si la partie sud du site va être découpé en appartements, tout ce qui est le long du cours Berriat reste à l'entreprise