Le petit train de La Mure
Histoire du petit train
Née en 1888 après une déclaration d'intérêt public de 1881, le chemin de fer St Georges de Commier – La Mure (SGLM) a fait la fortune du plateau Matheysin pendant près d'un siècle. Destiné au transport du charbon extrait des mines de la Mure,le tonnage annuel transporté progresse de 250000 t en 1901 jusqu'à 791 000 t en 1966.
La ligne était prévu pour desservir Gap , la capitale du département des Hautes Alpes. En 1932, la ligne atteint Corps (25 km Au Sud de La Mure) mais ne va pas plus loin. Le tronçon La Mure-Corps est déclassé à partir de 1941 et fermé en 1949. Malgré son succès cette ligne est victime des décrets de « coordination » et des débuts du lobby routier. A partir de 1970 la ligne décline, connaissant le même destin que la filière charbon en France. En 1988,le dernier convoi de charbon est acheminé depuis La Mure.
Il faut attendre 1997 que renaisse la ligne de chemin de fer pour une exploitation touristique. Dans les années 2000, elle emmène environ 60000 touristes par an à La Mure. Mais en 2010, un énorme éboulement coupe la ligne et arrête l'exploitation.
En 2020, après travaux de restauration de la ligne et rénovation des gares et de certains ouvrages d'art, il est prévu de rouvrir la ligne pour atteindre un objectif de 120 000 visiteurs mais seulement entre La Mure et Monteynard.
Quelques chiffres
-
Longueur : 30 Km
-
dénivelé : 600 mètres
-
Nombre d'ouvrages réalisés:142 + 18 souterrains soit 4,2 km au total
-
Voie Métrique
-
Alimentation électrique ( la houille noire transportée par la houille blanche)
Le parcours détaillé
Gare de départ : St Georges de Commier. Maheureusement , elle n'est pas prête à reprendre du service
La Mure
Petite ville de 5000 habitants , elle est la capitale du plateau matheysin et est située à 35-40 kilomètres au sud de Grenoble. A la fin du XVIème siècle , elle a été le théatre d'affrontements inter-religieux et est prise aux protestants par une armée catholique. En 1815, lors des cent-jours elle accueille Napoléon Bonaparte sur la route de son retour vers le pouvoir.
Mais c'est l'exploitation du charbon qui va assurer le développement du plateau Matheysin et de sa capitale. D"abord artisanal depuis le moyen-age, c'est un décret de Napoléon 1er en 1805 accordant des concessions d'exploitation qui permet l'industrialisation de l'extraction de la houille noire. Jusqu'en 1968, avec des hauts et des bas , ce fut une époque bénie pour le charbon. La substitution du charbon par le pétrole et les couts élevés de l'extraction vont entraîner la fin programmée des mines du plateau
En 1997 le dernier puit est fermé. Les anciens corons sont entrés dans l'histoire et le plateau fait aujourd'hui partie de la zone urbaine grenobloise .