Quartier HOCHE
La Caserne HOCHE abritait le 6ème bataillon de chasseurs alpins et le 4ème régiment du Génie jusqu’au début des années 70. Réformée par l’armée, cette caserne de 9 Hectares, aux portes du centre-ville historique de Grenoble et au Nord des grands boulevards apparaît alors comme une opportunité pour une opération urbaine d’envergure. La municipalité socialiste d’Hubert Dubedout (1965-1983) acquiert rapidement ce terrain afin d’en contrôler l’aménagement et d’éviter les convoitises immobilières spéculatives, avec l’idée de construire un quartier de logements à vocation sociale pour combler le manque de ce type de logement dans le centre.
Adopté par la municipalité en 1974, ce projet retient trois axes principaux : des espaces verts, de l’habitat social locatif et des équipements publics. Les équipements se sont imposés d’eux-mêmes en raison de leur faible présence dans les quartiers des alentours. L’installation de la CCI de Grenoble a permis d’y inclure un équipement phare.
Dans le projet Hoche, l’architecture choisie effectue la transition urbanistique entre les quartiers hausmanniens de la fin du XIXème siècle et les grands boulevards. Le bâti, d’un gabarit unique, haut, avec toiture à Mansart et ses arcades couvertes est en rupture avec le modèle de l’ilot haussmannien afin de dégager une meilleure ouverture sur la rue et d’élargir les cours intérieures.
La densification proposée de l’habitat fut une cause de conflits entre l’État (qui ne souhaitait que 200 logements) et la ville. Avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en Mai 1981, les 420 logements de Hoche finissent par voir le jour et sont terminés en 1983. L’opération devait à l’origine servir pour le relogement des habitants des vieux quartiers en rénovation. Entre-temps, la droite, ayant pris le pouvoir à Grenoble a préféré loger des populations plus solvables (fonctionnaires municipaux, policiers…)
Cependant, depuis sa réalisation dans les années 80, ce quartier n’a guère évolué, s’est paupérisé et constitue une enclave populaire par rapport à son environnement immédiat. Malgré sa situation centrale il reste enclavé avec sa voie principale en cul de sac mais est par contre bien inséré dans les trafics divers et variés grenoblois.
Le terrain de la caserne vidé de son contenu après démolition. A l'arrière plan la caserne de Bonne.
Plan du nouveau quartier d'habitation après la démolition : un grand parc, de vastes cours et des parking entourés par des immeubles
Même rue en 2023 photographiée dans le sens inverse. Il n'y a pas grand de changé en 35 ans. Juste les modèles de voitures et un coup de peinture sur les immeubles
L'école maternelle du quartier ( en commun avec le quartier de l'ancienne caserne Bonne) dont l'emprise a été faite sur le parc
Limite Nord du quartier ( rue Hoche) vue en direction de l'Ouest ( Bd Gambetta). A droite un hotel construit aussi sur l'emprise du parc . A gauche le batiment art déco abritant 2 IUT ( Chimie et Génie thermique)