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GRENOBLE - la ville et sa région Plans, photos et images

transports en communs : POMA 2000 le projet oublié

jean martin
transports en communs : POMA 2000 le projet oublié

Ce post raconte l'histoire du projet avorté du POMA 2000 et de divers projets  de transport en commun électrique qui furent imaginés au début des années 20 (XXème siècle)

POMA 2000 (Années 70)

 

Ce projet  fut proposé par la société Pomagalski en vue d’équiper Grenoble d’un système de transport collectif non polluant et silencieux. Entièrement automatique, il etait constitué de cabines autonomes de 23 places dont 10 assises. Les cabines se seraient succèdées à des intervalles de 14 secondes ce qui permettait un débit de 3800 passagers par heure. L’infrastructure aurait été constituée d’un câble horizontal entre chaque station, dotée chacune d’un quai de 10 mètres et de tapis roulant d’embarquement, et de voies de guidage pouvant être positionnées au sol mais prévues dans Grenoble pour être aériennes.

 

Au total, 3 lignes avec un trajet de 35Km et 83 stations étaient prévues :

 

  • Sassenage – Pont de Claix via Grenoble  centre et Echirolles (14,5 Km)  
  • St Egrève - Meylan via Grenoble centre
  • St Martin d’Hères – Seyssins via Grenoble centre

 

Cette solution présentait de nombreux inconvénients dont la pollution visuelle dans le centre historique de Grenoble (pour les quartiers modernes comme le Village Olympique ou La Villeneuve, cela ne posait pas de problème) et le coût (25 millions de Francs /Kilomètre en 1974). Par contre, son installation évitait de réfléchir sur le partage de la voirie entre Transports en communs et individuels motorisés.

Le réseau prévu pour le POMA 2000 dans l'agglomération grenobloise

Le réseau prévu pour le POMA 2000 dans l'agglomération grenobloise

essai du POMA 2000 à coté du quartier de la Villeneuve vers 1970 sur un petit circuit d'essai

essai du POMA 2000 à coté du quartier de la Villeneuve vers 1970 sur un petit circuit d'essai

Autre vue du circuit d'essai avec en arrière plan la Villeneuve de Grenoble

Autre vue du circuit d'essai avec en arrière plan la Villeneuve de Grenoble

Poma 2000 - gare expérimentale

Poma 2000 - gare expérimentale

un poma 2000  en action

un poma 2000 en action

trajet expérimental

trajet expérimental

trajet expérimental

trajet expérimental

Photomontage : installation d'une voie pour le POMA 2000 dans la ville

Photomontage : installation d'une voie pour le POMA 2000 dans la ville

Poma 2000 - Ultime vestige dans la rue Hébert. Le passage sous un immeuble où son passage était prévu et qui ne fut jamais réalisé

Poma 2000 - Ultime vestige dans la rue Hébert. Le passage sous un immeuble où son passage était prévu et qui ne fut jamais réalisé

Une installation similaire a fonctionné pendant plus de 25 ans dans la ville de Laon en Picardie:

 

 

Le Poma 2000 à Laon

Le Poma 2000 à Laon

Poma 2000 vs Tramway à Laon

Poma 2000 vs Tramway à Laon

L'aérotrain à Grenoble


En 1965, un projet de l'aérotrain a été étudié à la préfecture du Rhône. Il aurait relié Lyon, Saint-Etienne et Grenoble à la vitesse de 300 Km/h

 

La maquette d'aérotrain présenté à la préfecture du Rhône

La maquette d'aérotrain présenté à la préfecture du Rhône

Le projet d'aérotrain : un concept entre le train et l'avion.

 

Imaginé par l'ingénieur Jean Bertin (1917-1975), il fut lancé en 1962 dans le but de révolutionner le transport terrestre en proposant une alternative rapide et efficace aux trains traditionnels. Son principe reposait sur un système de guidage par monorail, couplé à l'utilisation de coussins d'air générés par des ventilateurs alimentés par des moteurs thermiques. Ces coussins permettaient de soulever et de déplacer le véhicule à faible hauteur du sol, ouvrant ainsi la voie à des vitesses élevées. Les premiers essais, lancés en 1965, mirent rapidement en évidence le potentiel de l'aérotrain, qui établit des records de vitesse dépassant les 300 km/h.


Cependant, le projet fut abandonné en 1974, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, au profit du TGV. Cet abandon résulte d'une combinaison de facteurs multiples plutôt que d'une cause unique. Parmi les inconvénients du système, on note notamment le bruit généré et l'utilisation de carburants fossiles plutôt que d'électricité. De plus, l'impossibilité d'interconnecter l'aérotrain avec les réseaux ferroviaires existants et les raisons économiques,exacerbées par l'envolée des prix du pétrole après la guerre du Kippour de 1973, ont contribué à son échec face à la concurrence du TGV,développé par la SNCF.

dessin représentant l'aérotrain sur son monorail

dessin représentant l'aérotrain sur son monorail

L'aérotrain arrêté à la gare

L'aérotrain arrêté à la gare

L'aérotrain circulant sur sa voie expérimentale vers Orléan (environ 17 km). Elle existe toujours mais à l'abandon

L'aérotrain circulant sur sa voie expérimentale vers Orléan (environ 17 km). Elle existe toujours mais à l'abandon

Le Schienenzeppelin : un précurseur de l'aérotrain


Il s'agit d'un prototype de train expérimental conçu en 1929 en Allemagne par l'ingénieur aéronautique Franz Kruckenberg travaillant pour le constructeur aéronautique Claude Dornier. 
Le Schienenzeppelin était un train motorisé aérodynamique qui utilisait un moteur d'avion pour atteindre des vitesses relativement élevées, jusqu'à 230 km/h, bien plus rapide que les trains de l'époque mais restait un train classique en termes de guidage (rails) et de propulsion.


Ce projet visait à tester la possibilité d'améliorer la vitesse des trains en  utilisant des principes de conception inspirés de l'aéronautique, ce qui le rapproche du concept de l'aérotrain. Cependant, en raison de divers défis techniques et de sécurité, le Schienenzeppelin demeura un prototype unique et fut démantelé en 1939

 

Le Schienenzeppelin fut une première tentative d'explorer des solutions aéronautiques pour les trains, mais l'aérotrain reste une évolution de ces idées avec des principes plus avancés et une technologie plus audacieuse.


 

Le Schienenzeppelin : vue de face

Le Schienenzeppelin : vue de face

Le Schienenzeppelin : vue arrière

Le Schienenzeppelin : vue arrière

Autobus sur rail (1920-1930)

 

Au début du XXème siècle, la société SAURER transforma un autobus afin qu’il puisse circuler sur rail. Sous le châssis, l’installation d’un vérin de retournement permettait à l’arrêt de soulever le véhicule  et en prenant appui sur les rails de changer le sens de conduite du véhicule.

 

Il circula à l’essai entre 1920 et 1930 sur plusieurs lignes métriques. Trop petit pour une exploitation commerciale, le projet fut abandonné.

Autobus SAURER

Autobus SAURER

Autobus SAURER vers l'Ile FALCON (vallée de la Romanche) en 1920

Autobus SAURER vers l'Ile FALCON (vallée de la Romanche) en 1920

Autobus SAURER à coté de la gare de Grenoble en 1925

Autobus SAURER à coté de la gare de Grenoble en 1925

Un autorail SAURER entrain d'effectuer un demi-tour

Un autorail SAURER entrain d'effectuer un demi-tour

Autobus électrique autonome (1925)

 

L’autobus De Dion Bouton, proche du trolleybus mais se déplaçant de façon autonome sans être dépendant d’un réseau de fils électriques a été présenté à l’exposition internationale de la houille blanche de Grenoble en 1925. Grenoble souhaitait l’expérimenter sur le réseau de transport en commun mais le temps de prendre sa décision, elle se fit doubler par une ville concurrente et le prototype s’envola vers d’autres cieux.

Autobus De Dion Bouton en 1925

Autobus De Dion Bouton en 1925

Commentaires

J
Je suis déjà monté dans un POMA 2000, construit dans la ville de Laon, dans l'Aisne (02) ou j'ai vécu plusieurs années, je crois qu'aujourd'hui il n'est plus en fonction, c'était pourtant bien pratique.
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M
C'est très interessant de voir le nombre de projets qu'il y a eu au fur et mesure des années ! Domage que si peu et si peu inovants aient vu le jour...on en serait peut etre pas à suffuquer aujourd'hui si cela avait été different à l'époque...
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