Quartier de la Capuche - De la prairie à la cité ouvrière
LA CAPUCHE : Au delà des remparts
Jusqu’au XIXème siècle, quelques fermes le long du chemin d'Echirolles (future avenue de Stalingrad) et de nombreux terrains agricoles et maraichers composent le « lieu-dit » de la Capuche,un hameau encore rural de la commune de Grenoble .
Enserré au Nord par la nouvelle extension des remparts construite en 1880 et noué au sud et à l'Est par la ligne de chemin de fer Grenoble-Chambéry ouverte en 1864, c'est à cette époque que le quartier de la Capuche prend sa physionomie actuelle
Avant la Première Guerre mondiale, Grenoble est en effet une place forte avec de nombreuses contraintes et les tentatives pour desserrer son étau militaire restent sans effet. Les seules concessions accordées par le ministère de la guerre consistent à extraire certaines zones des servitudes de l’enceinte par la création de polygones exceptionnels constructibles comme celui de la Capuche en 1912... qui ne fait que régulariser les faubourgs informels déjà existants.
Le lieu-dit de la Capuche en 1867. On est encore au milieu des champs mais déjà les rails au milieu de la prairie. Les remparts sont encore loin
Début des années 50, la prairie, quoique largement grignotée est encore là. La ligne de chemin de fer sépare à gauche la caserne Reyniès-Bayard et à droite le quartier de la Capuche
Après la 1ère guerre mondiale, la dé-classification de Grenoble de sa fonction de place forte militaire et le
démantèlement des remparts Sud (entre 1925 et 1943) devenus les grands boulevards transforme la
Capuche en quartier d’habitation rattaché à la ville
Erasement vers 1932 des remparts entre le parc Paul Mistral et le chemin d'Echirolles (Avenue de Stalingrad). Au loin la tour Perret
Erasement vers 1932 des remparts entre le parc Paul Mistral et le chemin d'Echirolles (Avenue de Stalingrad).
Erasement vers 1932 des remparts entre le parc Paul Mistral et le chemin d'Echirolles (Avenue de Stalingrad).
Les derniers vestiges des remparts separant le centre de Grenoble et le quartier de La Capuche. Cela donne une idée de la largeur des anciens remparts .
En 1943, La quartier de la Capuche est devenu un enchevêtrement de lotissements pavillonnaires et
d’établissements industriels qui se sont développés sans plan ni méthode le long des anciens chemins
vicinaux transformé en rues. Le corps social composant le quartier est essentiellement petit bourgeois avec
peu d'immigrés (moins de 10% de la population).
XIXème siécle : Le dépotoir de la Capuche.
Avant l’avènement du tout à l’égout, chaque immeuble grenoblois disposait d’une fosse à vidange contenant
moultes matières fécales et nauséabondes . Le contenu était régulièrement vidé, transporté à l’aide de
charrettes dégoulinantes dans les rues de Grenoble et entreposé au-delà des remparts. Ces tas restaient
ainsi jusqu’aux labours d’automne car c’était l’engrais de l’époque pour les maraîchers. Le plus gros
dépotoir était situé dans la zone militaire à la Capuche, un coin irrespirable à l’époque,surtout en été.C'est
l'instalation du tout à l'égout à la fin du XIXème qui entraîne la fin du dépotoir.
Une cité ouvrière dans le quartier : la cité de la Capuche.
Après la 1ère guerre mondiale, la municipalité grenobloise socialiste de Paul Mistral envisage de construire
des logements bon marché destinés aux classes populaires. La création d’un office municipal des
habitations bon marché a permis de planifier la construction de plusieurs centaines de logements ouvriers
en 4 cités réparties dans l’agglomération :, à partir de 1922 (cité jardin du Rondeau), 1924(La Capuche),
1929 (L’Abbaye) et 1932 (Abattoirs-Jean Macé).
La cité de la Capuche comporte 124 logements dont la moitié sont des F4 destinés aux familles l’autre
moitié étant composée de F2, F3 et F5 .Elle est construite sous la forme d’une petite forteresse constituée
de 5 bâtiments de 5 niveaux. Si la création de ces cités fut un gros progrès au niveau du standing des
logements par rapport aux quasi-bidonvilles du vieux centre, la qualité du bâti laissa à désirer. La cité jardin
du rondeau a été rasée en 1964 pour laisser la place à la cité Mistral. La cité Jean Macé a été rasée en
2008, les bâtiments partant en lambeaux. ILa cité de l’Abbaye rénové en 1978 et classé patrimoine du
XXème siècle a perdu 3 batiment sur 15 depuis 2015. La cité de la Capuche,a été rénovée au début des
années 80 mais a perdu de les qualités esthétiques qui faisait l'originalité de ces cités ouvrières du debut du
XXème siècle.
Rue François-Coppée : un immeuble-rue
C'est le même ensemble immobilier qui occupe toute la rue Coppée. Avec 4 montées de chaque coté de la rue et un total de 120 logements allant du F1 au F4. Conçu par les architectes Fonne et Rochas pour le compte de la « société Mon Logement », une sorte de groupement HLM privé , Les travaux durèrent pendant 2 ans, entre 1929 et 1931. Ce sont des familles modestes qui achetèrent les appartements sur plan dans le cadre de la loi Loucheur (Loi de 1928 pour une accession sociale à la propriété) et qui se sont installées.
Très typé années 30,chaque appartement est doté du confort moderne de l'époque avec à l'arrière de chaque montée son petit bout d'espace vert. Comme au début, ce sont toujours des familles qui habitent cet immeuble mais face à la demande immobilière dans le quartier,le temps des habitations bon marché est bien terminé
La réalité en 2015
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Quartier de la Capuche - GRENOBLE - la ville et sa région
La Capuche dans Grenoble Localisation du quartier de la Capuche La ligne des grands immeubles située le long du boulevard Foch (appelé aussi grands boulevards) fixe la frontière Nord du quartier. A
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