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GRENOBLE - la ville et sa région Plans, photos et images

Quartier de la Bajatière - Du village à la ville - tramway Centre Grenoble-Bajatière-Eybens

jean martin

Le nom du quartier la Bajatière est tiré du patronyme d'un vendeur de tableaux et d'objets d'art grenoblois, Claude-Auguste Bajat dont la propriété était un haut lieu de rencontre mondaine à la fin du XIXème siècle

 

Il était une fois....la Bajatière

Jusqu'à la fin du XIXème siècle,ce « faubourg-village » de Grenoble est encore envahi par les prairies et les marécages. Les quelques fermes existantes tirent leur activité du maraîchage et sont épisodiquement soumises aux débordements erratiques du Verderet, torrent aujourd'hui dompté par des canalisations enterrées. Il est traversé par le chemin (devenue avenue Jean Perrot) qui relie les remparts Sud de Grenoble à Eybens et qui connut son heure de gloire lors de l'arrivée triomphale de Napoléon Bonaparte qui l'emprunta pour entrer dans Grenoble lors des débuts de la période des Cent-Jours en 1815.

 

 

Avant la Première Guerre mondiale, Grenoble est une importante place forte militaire et les tentatives pour desserrer l’étau des fortifications restent sans effet. L’ensemble des faubourgs au Sud des remparts (Eaux-Claires, Capuche, Bajatière et Grand Chatelet) ont commencé à déborder sur les zones de servitudes militaires et ne sont plus démographiquement négligeables (environ 4000 habitants sur 75000 grenoblois en 1914).

La Bajatière en 1867. Pratiquement un désert humain

La Bajatière en 1867. Pratiquement un désert humain

Le Sud de Grenoble vu d'Eybens. Que des prairies

Le Sud de Grenoble vu d'Eybens. Que des prairies

Au delas des remparts avant l'urbanisation

Au delas des remparts avant l'urbanisation

Les débuts dans la ville

Après la 1ère guerre mondiale, la dé-classification de Grenoble de la fonction de place forte militaire et le démantèlement des remparts Sud (entre 1925 et 1943) permet de transformer la Bajatière en quartier d’habitation et de le rattacher à la ville.

 

 

Le terme Exposition est rajouté au nom du quartier dès les années 1930 après le déroulement de l'exposition internationale de la houille blanche de 1925 dans le terrain libéré par l'armée et devenu le parc Paul Mistral. Le terme de quartier Exposition-Bajatière est utilisé officiellement dans l'administration de la ville. Sociologiquement le quartier est alors composé d’employés de bureau avec peu d’étrangers (moins de 10% de la population).

 

 

A partir des années 30, avec la densification et des implantations de bâtiments et de maisons , l’aspect du quartier change rapidement. Le pavillonnaire grignote une grosse part du quartier avec la construction de maisons de plus en plus serrées, avec une architecture de plus en plus insipide tandis que la partie la plus proche du centre ville est gagnée )par la construction de nouveaux immeubles

 

 

En 1962, ce quartier est considéré par le conseil municipal avec l’ensemble des quartiers situés au sud des anciens remparts comme celui des occasions perdues confirmant les inquiétudes qu’avait exprimé le maire de Grenoble Paul Mistral pendant ses mandats (1920 -1932).

Plan du quartier en 1928

Plan du quartier en 1928

Porte des Alpes à l'époque des remparts au début du XXème siècle (archive des hautes-Alpes)

Porte des Alpes à l'époque des remparts au début du XXème siècle (archive des hautes-Alpes)

Le parc des Expositions et le Nord de la Bajatière vers 1930

Le parc des Expositions et le Nord de la Bajatière vers 1930

Vue en direction du Sud depuis la tour Perret du palais des expositions et du quartier de la Bajatière. Au fond, au centre , la cité de l'Abbaye

Vue en direction du Sud depuis la tour Perret du palais des expositions et du quartier de la Bajatière. Au fond, au centre , la cité de l'Abbaye

Vue en direction du Nord de la partie urbanisée de la Bajatière avant la 2ème guerre mo,ndiale. Au fond , le massif de la Chartreuse

Vue en direction du Nord de la partie urbanisée de la Bajatière avant la 2ème guerre mo,ndiale. Au fond , le massif de la Chartreuse

Plan d'une maison chemin du progrès (1923  - archives municipales de Grenoble)

Plan d'une maison chemin du progrès (1923 - archives municipales de Grenoble)

Une maison en construction rue Moyrand

Une maison en construction rue Moyrand

Café restaurtant chemin du progrès (devenu rue Maurice Barrès)

Café restaurtant chemin du progrès (devenu rue Maurice Barrès)

Café restaurtant chemin du progrès

Café restaurtant chemin du progrès

Un petit hotel  avec son jardin

Un petit hotel avec son jardin

Rue Ponsard en 1913 (près de l'église St François de la Salle)

Rue Ponsard en 1913 (près de l'église St François de la Salle)

Chemin d'Eybens (devenu avenue Jean Perrot)

Chemin d'Eybens (devenu avenue Jean Perrot)

Chemin d'Eybens (devenu avenue Jean Perrot)

Chemin d'Eybens (devenu avenue Jean Perrot)

Chemin d'Eybens en 1917

Chemin d'Eybens en 1917

PISCINE DE L'ABBAYE

Il y a eu jadis une piscine dans ce quartier (elle était limitrophe au quartier de l'Abbaye-Jouhaux). A l'origine, il s'agissait d'une gare de tramway désaffectée (?) et aujourd'hui ,c'est une médiathèque.

 

Piscine de l'Abbaye. Les normes d'hygiène et sécurité actuelle n'existent même pas en rêve

Piscine de l'Abbaye. Les normes d'hygiène et sécurité actuelle n'existent même pas en rêve

Piscine de l'Abbaye en 1929

Piscine de l'Abbaye en 1929

La médiathèque actuelle

La médiathèque actuelle

GROUPE PIERRE LOTI

Après la 1ère guerre mondiale, l’État se préoccupe du logement des fonctionnaires et militaires de carrière et demande que des logements leurs soient réservés en priorité. Mais cette population « en raison de sa situation économique trop élevée » ne peut être logée dans les cités HBM. Ainsi des programmes d’HBM « améliorés », à loyer supérieur (le double de celui des cités ouvrières construites entre 1921 et 1935), sont mis à l’étude. Les améliorations résident principalement dans la création d’une salle de bains, l’installation d’un ascenseur, la taille du programme moins importante et sa proximité avec le centre-ville. Le premier groupe de ce type rue Pierre Loti , est achevé en 1934, avec 66 logements.

Plan des façades

Plan des façades

Ensemble Pierre Loti vers la tour Perret

Ensemble Pierre Loti vers la tour Perret

Ensemble Pierre Loti en 2015

Ensemble Pierre Loti en 2015

Ensemble Pierre Loti en 2015

Ensemble Pierre Loti en 2015

GROUPE FERRY

Il existe aussi de constructions de logements HBM privées, comme les six immeubles rue Jules Ferry réalisés par la société Mon logement (vers 1932). Toutes ces habitations se ressemblent : ce sont des petits immeubles en long, de quelques étages (4 ou 5), regroupés en résidence. Leurs façades sont régulières, sans ornements, les halls d’entrée sont à l’extérieur et les toits généralement en pente sont en tuiles mécaniques. Les planchers sont réalisés en béton.

Groupe Ferry en 2015

Groupe Ferry en 2015

GROUPE CLEMENCEAU

groupe de logements HLM construit pour une partie dans les années entre 1930 et 1940 sur le Nd Clemenceau qui longe le Sud du parc des expositions

Groupe Clémenceau

Groupe Clémenceau

Plan des façades

Plan des façades

Un batiment du groupe Clemenceau en 2015

Un batiment du groupe Clemenceau en 2015

Un batiment du groupe Clemenceau en 2015. Au 1er plan , le Bd Clémenceau

Un batiment du groupe Clemenceau en 2015. Au 1er plan , le Bd Clémenceau

LES DIABLES BLEUS - DES DURS À CUIRE -

Le nom de diables bleus a été donné par les allemands aux chasseurs (alpins et autres) pendant de la 1ère guerre mondiale. Le « Camerone » (1) des chasseurs eu lieu en 17 Juin 1915 sur le front des Vosges au flanc de l’Hilsenfirst. Alors qu’ils pensaient les avoir tous tués, les allemands subirent une violente contre-attaque à la baïonette de la part des survivants du 7ème Bataillon des chasseurs alpins et s’enfuirent ventre à terre jusqu’au bas de la montagne en affirmant avoir été attaqués par des diables bleus (« blauen teufeln »).

Un monument à la gloire des 65000 chasseurs tombés pour la France lors de la 1ère guerre mondiale, (œuvre d’E. Fraisse) a été inauguré en 1936 à la limite du parc Paul Mistral. Autour du monument, 32 bornes blanches symbolisent les différents bataillons de chasseurs.

  1. Célèbre exploit des légionnaires au Mexique. Le 30 Avril 1863, à Camerone au Mexique, 63 légionnaires résistèrent courageusement à 2000 mexicains. Les 6 derniers légionnaires en état de se battre chargèrent vaillamment avant d’être submergés. (Bilan des combats côté légionnaires 40 morts et 17 blessés , tous prisonniers sauf un. Coté mexicains 190 morts et 300 blessés – source WIKIPEDIA)

Entrée Ouest du parc Paul Mistral  - lieu où est situé le monument des diables bleus

Entrée Ouest du parc Paul Mistral - lieu où est situé le monument des diables bleus

Monument des diables bleus

Monument des diables bleus

La tour PERRET

Elle est l'ultime batiment rescapé de l'exposition internationale de 1925 et encore elle est dans un sale état (Non accessible depuis des lustres). Edifice emblématique de Grenoble, elle est en sorte la mini tour Effel locale en béton armé.

Hauteur : 95 mètres

Classée aux monuments historiques depuis 1998

Architecte : Auguste Perret 

Date de réalisation : 1924 (1ère tour construit en béton armé dans le monde)

                                                      Construction de la tour PERRET en 1924

La tour PERRET dans le parc des Expositions

La tour PERRET dans le parc des Expositions

La tour PERRET dans le parc des Expositions (vue aérienne) Au fond, le stade de foot Charley. A gauche , le palais des expositions (rasé en 1963), le Bd Clémenceau et le reste du quartier de la Bajatière

La tour PERRET dans le parc des Expositions (vue aérienne) Au fond, le stade de foot Charley. A gauche , le palais des expositions (rasé en 1963), le Bd Clémenceau et le reste du quartier de la Bajatière

Ligne tramway Grenoble centre - Bajatère - Eybens

Dès 1882, une desserte en transport en commun de La Bajatièreest assuré par des cars Ripert à traction hippomobile.

En 1897, une ligne de tramway électrique est ouverte entre Grenoble et Eybens via le quartier de La Bajatière.

Longue de 5 kmn elle part de la place Vaucanson, sort du centre historique par la porte des Alpes (aujourd'hui rue de Strasbourg) et dessert le quartier de La Bajatière par l'avenue Jean Perrot .

Cette ligne assure la desserte du quartier pendant plus d'un demi siècle avant d'être remplacé par des autobus début 1951.

Le tramway ne reviendra qu'en 1987 lors de la création de la ligne A du nouveau tramway qui descend toute l'avenue Marcellin Berthelot entre le centre-ville et le quartier de la Villeneuve

Terminus de la ligne place Grenette

Terminus de la ligne place Grenette

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens dans Grenoble  dns le centre de Grenoble

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens dans Grenoble dns le centre de Grenoble

Porte des Alpes  -limite entre le centre historique et le quartier de la Bajatière

Porte des Alpes -limite entre le centre historique et le quartier de la Bajatière

                                                      Passage de tramway porte des Alpes

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens  sur l'avenue Jean Perrot dans la Bajatière

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens sur l'avenue Jean Perrot dans la Bajatière

Continuité dans Eybens de l'avenue Jean Perrot

Continuité dans Eybens de l'avenue Jean Perrot

La ligne dans l'entrée d'Eybens dans la continuité de l'avenue Jean Perrot

La ligne dans l'entrée d'Eybens dans la continuité de l'avenue Jean Perrot

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens  sur la place centrale du Village d'Eybens

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens sur la place centrale du Village d'Eybens

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens  sur la place centrale du Village d'Eybens

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens sur la place centrale du Village d'Eybens

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens  avant l'arrivée devant l'église du Village d'Eybens

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens avant l'arrivée devant l'église du Village d'Eybens

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens  devant l'église du Village d'Eybens

Tramway de la ligne Grenoble - Eybens devant l'église du Village d'Eybens

L'avenue Jean Perrot depuis Eybens après la suppression de la ligne de tramway

L'avenue Jean Perrot depuis Eybens après la suppression de la ligne de tramway

Suite et Fin

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